de 1974 » Mer 27 Oct 2010 12:23
Hello tout le monde,
Pour ce qui est du recul j'ai 3,6 mètres de l'écran à la position d'écoute, avec encore deux mètres entre le fauteuil et le mur arrière. La diagonale de l'écran offre elle au maximum 1,25 m. Etant pour le moment muni d'un projecteur et d'un lecteur DVD assez anciens, voire basiques, passer à un format plus large risquerait seulement de faire sauter aux yeux la matrice de projection. Cependant un éventuel passage au blue ray s'accompagnerait (gnera ?) d'un élargissement de la toile...
Pour la partie Hi Fi j'ai en effet un Sugden. Cette marque assez discrète (quoique que sa lisibilité chez nous soit meilleure ces derniers temps) produit des amplificateurs à transistors en classe A. Mon Masterclass fournit quelque chose comme 33 watt qui sont largement suffisants pour alimenter les Bahia à 94 dB de rendement. On lit beaucoup d’appréciations sur ce genre d’appareil du type « écoute chaude, veloutée, sonorité proche du tube, au détriment du détail ». Pour mettre les choses au point, du moins subjectivement à l’aune de ma perception et celle de mes proches, l’ampli offre une modulation rapide, très ferme dans le bas du spectre, pas du tout crispante, avec une transparence remarquable : ça amplifie voilà tout, et ça n’amène une cohorte de distorsions avec un halo pour centurion. Ce que j’apprécie sur ce genre de machine, ainsi que sur les Cabasse d’ailleurs, c’est la capacité à en fait à colorer au minimum le signal de la source. Avec la combinaison Cabasse-Sugden, un changement de source saute aux oreilles. Les deux donnent une écoute qui n’est pas frustrante par une limitation outrancière de dynamique ou encore une aseptisation des timbres. La limite se situe davantage dans le peu de bas-grave dont sont capables les enceintes. L’ensemble cogne dur (si nécessaire) mais pas très bas dans le spectre, tout simplement et ne sera pas apte à sonoriser une très grande surface à fort niveau d’audition.
J’ai longtemps écouté sur un lecteur Rega Saturn avant de penser à une solution informatique il y a quelques mois. Le Saturn modulait très joliment mais restait frustrant sur la qualité des timbres et la dynamique. Ah cette sensation de « grisaille acoustique » qui vous rend insatisfait par que votre cerveau vous signifie que l’information tirée des galettes n’est pas encore assez proche du réel !
Bref, j’ai investi dans un petit convertisseur Dac Magic qui m’a déjà surpris par sa neutralité et son peps en le branchant sur le Saturn. J’ai ensuite tenté l’abandon de la mécanique de lecture en passant à l’utilisation d’une borne Airport Apple : disque dur, itunes, liaison borne dac en optique, pilotage de la bibliothèque par téléphone. Ce fut un bon de géant quant à la manière d’envisager le rapport à la musique : quel succès ergonomique ! Toutefois, hélas, je n’étais pas satisfait du résultat musical qui me paraissait insuffisant en comparaison avec le Saturn relié au dac. L’écoute fournie en airport me parut (ainsi qu’à d’autres oreilles) bien « grise » et détimbrée face à la plus traditionnelle. Je soupçonnai que des problèmes de flux ou de qualité de flux venaient détruire la belle avancée ainsi tentée : était-ce lié à la transmission ordinateur-convertisseur, ou a la qualité de la conversion ou de la réception optique entre dac et borne ? Toujours-est il que cette solution fut abandonnée faute de satisfaire musicalement là où l’apport de confort d’utilisation était prodigieux (ô merveilleuse sensation que de ne plus lever le derche du fauteuil entre deux albums).
Prêt à laisser tomber la fameuse « dématérialisation musicale », pour employer un terme aussi générique que creux, j’ai pourtant tenté l’achat de la clé HiFace en me disant que le concept avait l’air sain et que ça ne coutait qu’un infinitésimal du bouclier fiscal. Et là, pour citer un penseur Grolandais, « C’est le drame ». Le drame pour le Saturn qui fut en quelques secondes débranché de l’installation pour regagner son carton d’achat. Malgré les « honni soit qui mal y pense » des audiophiles (parfois fossilisés ? ), les scepticismes logiques des hésitants que je risque de lire en réactions, je dois avouer que cette petite bestiole doit cadencer à merveille l’information pour mon dac, parce qu’à la sortie des Bahias, bigre … Bien que ne pouvant me vanter d’avoir des décennies d’écoute derrière moi, ni même prétendre avoir des feuilles particulièrement affutées, je crois bien que la lecture informatique de ce type envoie sur les roses bon nombre de lectures à la volée traditionnelles. Pour avoir écouté des configurations très musclées en kilo-euros avec des convertisseurs et des lecteurs MSB, Esoteric, Oracle, etc, je me dis que cette babiole à branchée en USB sur mon notebook et en coaxial sur le Dac Magic s’en tire plus qu’honorablement face à ces monstres de 10 à 100 plus chers. L’écoute est tonique, timbre très bien (écouter une voix ou un piano suffit à s’en rendre compte) et le « gris » classique « à la volée » s’efface pour laisser transparaître le relief des plans sonores (pas toujours, pas souvent naturels d’ailleurs, notamment sur les albums de musique non classique). On sent que l’on tire beaucoup énormément d’informations du fichier musical lu ar le disque dur (je rippe en waw). D’où au passage une petite réflexion sur la manière dont se font entuber une pléthore de gens en investissant des sommes folles en lecteurs maintenant dépassés, et ce à coups de biais de perception et de technique de manipulation psychologiques aussi rôdées, connues, que pourtant efficaces : ce n’est que mon avis, mais je le partage !
L’ensemble n’est sûrement pas ce qui se fait de mieux, mais on s’amuse déjà pas mal, et parfois on décolle le soir venu, « O du mein holder abendstern »…
Bien à vous ...
Cabasse Bahia + Actinote Forte Lbd+Sugden Masterclass IA 4+Fadel Art Prolink+DAC Magic Cambridge+Coax de base+Hiface M2 Tech+HP Notebook+ Hitachi DD+ itunes Apple.